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Paris, ville de lumière, ville du romantisme et de tous les amours. Les parisiens sont bien connus pour être romantiques... Et le printemps pour être la saison des amours. Les couples se multiplient et se divisent, au hasard des méandres de la Seine. Et puis, comme pour tout, la mode s’applique aussi à l’amour. Amourettes passagères, amours estivaux ou contes de fées et rêves éveillés, chaque sorte de romance a sa mode, avec une charte à suivre pour éviter les faux pas. Cadeaux à offrir, vêtements et bijoux à porter, endroits où emmener son âme sœur... Mais chez les couples qui durent, où les promesses d’avenir fusent, une nouvelle mode a vu le jour. Pour les plus romantiques et les moins dépensiers, cela séduit tout le monde. Pas cher, mignon et assaisonné de guimauve à juste dose... Nous vous délivrons aujourd’hui la recette de ce cocktail détonnant qui ravit les parisiens. Prenez un cadenas, vous savez, un de ceux qu’on utilise pour fermer les valises ou les casiers ; un pas trop grand cependant, plutôt à serrure qu’à code – pour plus de romantisme. Choisissez bien la couleur, et écrivez vos initiales dessus, au marqueur indélébile, ou gravez-les. Au gré d’une promenade dans la Ville lumière, aux côtés de l’être aimé, arrêtez-vous sur l’un des ponts de Paris. Vous avez l’embarras du choix, il y en a plus d’une centaine. Choisissez une passerelle, par exemple celle, toute neuve, qui relie le parc de Bercy à la grande Bibliothèque. Accrochez ensemble le cadenas à un barreau, et lancez la clé dans le fleuve.

Cette nouvelle mode qui fleurit ne semble pas plaire qu’aux couples. En effet, depuis quelque temps, la ville connue pour être la plus romantique du monde frissonne devant les meurtres d’un tueur en série. On l’appelle désormais le tueur au cadenas, même si on n’a rien, aucun indice, pour savoir s’il s’agit d’un homme ou d’une femme, ou même d’une bande organisée. Ce tueur a pris pour cible la passerelle mentionnée plus haut, et détache un à un les cadenas, promesses d’un futur à deux qui ne seront pas brisées. Bien que la plupart ne portent que des initiales, le tueur retrouve le couple visé. Et il les tue, langoureusement, par étranglement. Pas à mains nues, il n’est pas idiot. On soupçonne qu’il se serve de gants de latex, ceux-là même utilisés par les femmes de ménage. Ainsi, un à un, les cadenas sont détachés et lancés dans la Seine. Détail macabre, l’assassin asporte les cœurs de ses victimes, et les remplace par une clé. On n’a pas réussi à savoir ce qu’elles ouvraient, ce ne sont jamais les mêmes, mais ce modus operandi défraye la chronique. La presse à potins en fait ses choux gras, et ce n’est pas pour autant que les parisiens arrêtent d’accrocher des cadenas à la passerelle. La police, aux aguets, le déconseille fermement, mais les habitudes ont la vie dure, et les couples imaginatifs. De l’amour, une pincée de frisson... Ajouterez-vous votre cadenas ?